L'Eglise et la dîme.
A240. L'Eglise et la dîme. Article de Henry G. Sheppard. L'original de cet article peut être consulté en anglais à l'adresse suivante : http://www.geocities.com/HotSprings/3658/tithing.html Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées. Article original publié en novembre 1997. L'Eglise du Nouveau Testament est-elle soumise à la pratique de la dîme ? Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement à ce sujet ? Que dit Dieu ? Sur les plans matériel ou financier, nous ne pouvons rien donner à Dieu. C'est Lui qui a créé l'univers et qui le soutient. Il possède déjà toutes choses. Même votre vie, et chaque battement de votre coeur, sont des dons de Dieu. "A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme, le monde et ceux qui l'habitent !" (Psaume 24 :1). "Ecoute, mon peuple ! et je parlerai ; Israël ! et je t'avertirai. Je suis Dieu, ton Dieu. Ce n'est pas pour tes sacrifices que je te fais des reproches ; tes holocaustes sont constamment devant moi. Je ne prendrai pas de taureau dans ta maison, ni de bouc dans tes bergeries. Car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers ; je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs m'appartient. Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme" (Psaume 50 :7-12). "L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées" (Aggée 2 :8). "Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ?" (Romains 11 :35). Cette question est purement rhétorique, et ne nécessite aucune réponse, car la réponse est évidente ! Vous ne pouvez rien donner à Dieu, en croyant qu'Il finira par vous devoir quelque chose ! Il est vrai qu'il existe une loi spirituelle selon laquelle nous récolterons ce que nous aurons semé, et que nos oeuvres bonnes seront récompensées. Mais, contrairement à tous ceux qui enseignent la prospérité, vous ne pourrez jamais agir de manière à mettre Dieu en position de débiteur à votre égard ! C'est Dieu qui a créé l'univers. Il le soutient par la Parole de Sa puissance. Il n'a aucun besoin de votre argent. C'est VOUS que Dieu désire. Et Il veut que vous veniez à Lui avec une juste motivation et une juste attitude. Quels sont les passages favoris des partisans de la dîme ? Ceux qui enseignent la dîme s'efforcent de prouver par la Bible que Dieu a toujours exigé la dîme, bien avant qu'Il donne la Loi à Moïse. Nous allons donc étudier les passages bibliques favoris des partisans de la dîme. Genèse 14 :18-20
prenez 10 pour cent de tout ce qui leur appartient, et donnez-le à l'oeuvre du Seigneur quelque part ! Genèse 28 : 20-22 : "Jacob fit un voeu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde pendant cevoyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu ; cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras". "Voyez-vous", disent les partisans de la dîme, "la dîme était donc une pratique obligatoire, dès l'époque de Jacob, bien avant que la Loi soit donnée à Moïse !" Mais lisez
exactement ce que Jacob dit dans ce passage ! · Il fit un voeu, une promesse. (La Bible ne dit d'ailleurs pas clairement s'il a bien tenu sa promesse). · Il s'agissait d'une promesse conditionnelle. Jacob fixa à Dieu cinq conditions : - Si Dieu est avec moi. - S'Il me garde pendant le voyage que je fais. - S'Il me donne du pain à manger. - S'Il me donne des habits pour me vêtir. - Si je retourne en paix à la maison de mon père. · ALORS, et seulement alors, il s'engagea à donner à Dieu 10 pour 100 de tout ce que Dieu lui donnerait ! Si c'est cela donner la dîme, alors sentez-vous libre de faire une liste de tout ce que vous désirez obtenir de Dieu et, une fois que vous aurez tout reçu (pour Jacob, c'était vingt ans après avoir fait son voeu), commencez à payer à Dieu ce que vous Lui devez (une fois tous les vingt ans !) Quel était le but de la dîme dans l'Ancien Testament, sous la Loi ? Dans l'Ancien Testament, sous la Loi de Moïse, il y avait quatre dîmes différentes : 1. Le peuple devait payer une dîme générale au bénéfice des Lévites. "Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu'ils font, le service de la tente d'assignation" (Nombres 18 :21). Toutes les tribus d'Israël, à l'exception des Lévites, eurent une possession géographique qu'ils reçurent comme leur "héritage". Mais les Lévites devaient accomplir une tâche particulière au sein de la nation. Ils devaient s'occuper du service dans la tente d'assignation. En compensation de ce service, ils devaient percevoir un "impôt sur le revenu" de 10 % des revenus de tous les Israélites. Ces Lévites devaient en outre remplir les fonctions actuelles d'inspecteurs sanitaires, d'officiers de police, de magistrats, et d'enseignants. Pour employer un langage moderne, les Lévites constituaient les "agents de la Fonction Publique". Leurs besoins étaient couverts par la perception de cette taxe de 10 % sur les revenus de toute la nation. 2. Les Lévites devaient payer la "dîme de la dîme", au bénéfice des sacrificateurs. "L'Eternel parla à Moïse, et dit : Tu parleras aux Lévites, et tu leur diras : Lorsque vous recevrez des enfants d'Israël la dîme que je vous donne de leur part comme votre possession, vous en prélèverez une offrande pour l'Eternel, une dîme de la dîme ; et votre offrande vous sera comptée comme le blé qu'on prélève de l'aire et comme le moût qu'on prélève de la cuve. C'est ainsi que vous prélèverez une offrande pour l'Eternel sur toutes les dîmes que vous recevrez des enfants d'Israël, et vous donnerez au sacrificateur Aaron l'offrande que vous en aurez prélevée pour l'Eternel. Sur tous les dons qui vous seront faits, vous prélèverez toutes les offrandes pour l'Eternel ; sur tout ce qu'il y aura de meilleur, vous prélèverez la portion consacrée. Tu leur diras : Quand vous en aurez prélevé le meilleur, la dîme sera comptée aux Lévites comme le revenu de l'aire et comme le revenu de la cuve. Vous la mangerez en un lieu quelconque, vous et votre maison ; car c'est votre salaire pour le service que vous faites dans la tente d'assignation" (Nombres 18 :25-31). Pour lire la suite : clic en bas, ce site me permet pas assez d'espace pour l'arcticle au complet : "Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateurdu Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout". "Voyez-vous", disent-ils, "la dîme était déjà une pratique bien établie du temps d'Abraham !" Mais il suffit de lire le contexte de tout ce chapitre pour voir qu'il n'en était rien. La première des choses que vous remarquerez, c'est que le "tout" dont Abraham a donné la dîme ne lui appartenait même pas ! C'étaient des biens qui appartenaient aux gens qui étaient avec Abram, en particulier à Lot, neveu d'Abram, qui avait été capturé par plusieurs rois. Abram et un groupe de ses serviteurs allèrent livrer le combat à ces armées puissantes, et remportèrent la victoire, contre toute attente humaine. Melchisédek reconnut que c'était Dieu qui avait accordé à Abram une telle victoire miraculeuse (verset 20). Remarquez ce que déclare Abram aux versets 22 à 24. Il ne possédait aucun des biens qu'il ramena du combat. Bien qu'il ait possédé le droit d'avoir sa part du butin, il refusa d'exercer ce droit, et il dit au roi de Sodome : "Je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas : J'ai enrichi Abram. Rien pour moi !" (verset 23). Mais Abram donna à Melchisédek la dîme (10 pour 100) de tous les biens qui appartenaient à d'autres que lui, comme signe de reconnaissance envers Dieu, de la part de tous ceux qui avaient été miraculeusement secourus et délivrés de l'esclavage. Cet événement ne s'est produit qu'une seule fois. On ne peut s'en servir pour en faire une doctrine. Il n'a donc rien à voir avec l'enseignement donné à l'Eglise aujourd'hui, selon lequel vous devez donner dix pour cent de tous vos revenus bruts à vos responsables spirituels ! Si ces responsables insistent pour que vous suiviez l'exemple d'Abram dans Genèse 14, allez donc chez eux, |